Koji Ikuta: un artiste hors du commun
Koji Ikuta est né en 1953 à Yamagata au nord du Japon. Il habite actuellement à Chiba près de Tokyo.
Professeur de lycée jusqu'à l'âge de 38 ans, et après réflexion, Koji a voulu définitivement travailler l'Art. Déjà depuis 25 ans, il exprime l'essence de l'art japonais avec la technique de la "Manière noire". Son thème préféré est la chouette et le chat: «J'ai choisi la chouette et le chat, nous dit-il, car j'aime bien la nature. La chouette est un oiseau calme et tranquille, et je crois que les chouettes me ressemblent. C'est aussi le seul oiseau qui a les deux yeux de face, comme un chat et qui sont aussi ressemblant au niveau des oreilles. Les autres oiseaux ont les yeux sur le côté. Cette méthode me permet de mettre en avant le charme de la chouette "Sage du bois de nuit", mon animal fétiche».
Koji utilise une technique très particulière appelée "la Manière noire" qui est purement occidentale. Elle a été mise au point et inventée par le lieutenant d'un prince Palatin en 1642. Cette technique dite de "Manière noire" consiste à relever des petites particules de métal sur une plaque de cuivre avec un outil appelé berceau. Cet outil est en forme de demi-lune, il est strié et en acier. Lorsque l'artiste berce cet outil dans un mouvement de balancier sur la plaque de cuivre, il remonte les petites lamelles de métal en faisant ce qu'on appelle un tour, en diagonale, de droite à gauche, de gauche à droite, de haut en bas et de bas en haut. II obtient ainsi tout un quadrillage de petits poils de métal comme une sorte de velouté de peau de pêche ou de velours. Après avoir fait plusieurs tours, il encre cette plaque et l'imprime sur un papier. Il obtient alors un noir absolu, d'où le nom de "Manière noire". De ce noir absolu il va pouvoir tirer des dégradés de couleur grise jusqu'au blanc le plus pur, avec un autre outil que l'on appelle un brunissoir ou un grattoir, il va aplatir plus ou mois ces petites particules de métal. Et lorsqu'il relisse cette plaque de cuivre, le graveur va avoir un blanc pur, et toute la gamme du noir absolu au blanc absolu va s'effectuer sur des petites touches, c'est là qu'intervient le grand art du maître Ikuta. II a monté cette technique avec son secret d'une façon telle que lorsque l'on voit les poils d'un chat ou les plumes d'une chouette on a envie d'avoir la sensation du toucher sur le duvet. C'est extraordinaire quand on connaît la difficulté de cette technique. On peut dire à l'heure actuelle qu'il est parmi les deux ou trois premiers graveurs mondiaux qui a une qualité dans cette technique. Ce qui est sûr: c'est le premier Japonais. Par cette technique, une vingtaine de gravures sont effectuées par an, tous formats confondus. Par exemple: il faut un mois à l'artiste pour en graver un sur un grand format. II fait également, lui-même, ses tirages sur papier car il veut aller jusqu'au bout de ses œuvres.
MANIERE NOIRE (ou mezzotinte)
Ce procédé indirect de gravure inventé au XVIIe siècle en 1642 par le lieutenant Louis SIEGEN qui était au service du Prince palatin RUPRECHT connaît son heure de gloire au XVIIIe siècle grâce aux Anglais. Le graveur graine finement toute la surface de la plaque à l'aide d'un "berceau", instrument garni d'aspérités très serrées : le grain encré donne un noir absolu, les blancs et les gris étant obtenus en ôtant plus ou moins le grain au brunissoir ou au grattoir.
La mezzotinte est une technique simple. C'est aussi une technique de gravure des plus écologiques. Tout y est fait par l'action mécanique des outils, sans intervention de produits chimiques nocifs, du moins avant l'étape de l'impression. Seuls les encres et les solvants qui servent au nettoyage contiennent des dérivés du pétrole. Le cuivre est la matière première de la matrice. On n'utilise pas le zinc, trop mou pour garder la texture et résister aux fortes pressions qu'exigent le tirage de cette technique, pas plus que l'acier, qui lui, résisterait trop à l'action du berceau, des grattoirs et des brunissoirs. Les principaux outils sont dors et déjà nommés: berceaux, grattoirs et brunissoirs. Le berceau est sans doute l'outil caractéristique de la mezzotinte. C'est lui qui, grâce aux dents affilées qui pointent sur le tranchant de sa lame en forme de berceau, permet d'altérer la surface du métal et créer une trame qui sera le support de l'image. La rigueur de son action garantie la durée et la qualité des rendus. Il est donc primordial que cet outil soit d'excellente qualité et adapté au travail à faire. Le berceau est disponible avec différents calibres et différentes grandeurs. Les grands berceaux seront utiles pour couvrir les grandes surfaces, mais leur manipulation peut-être difficile si on ne s'équipe pas d'une pince et d'un manche rallonge.
Le principe : on balance l'instrument appelé berceau de droite à gauche en avançant sur la plaque de cuivre, avec la partie dentelée de l'instrument. Ses dentss'enfoncent dans le métal et l'on obtient une succession de petits points en pointe sèche, il faut ensuite croiser les bandes en pointillés assez réguliers, jusqu'à ce que la plaque soit complètement recouverte de ces petits points, une fois la plaque recouverte de tous ces pointillés elle est noire et c'est à partir de là que l'on va faire apparaître les blancs, et les lumières, on peut dessiner son dessin sur la plaque avec un crayon gras, on utilise alors un brunissoire et un ébarboire pour applatir les pointillés.
IDEE GENERALE
La manière noire place le graveur dans des conditions assez semblables à celles du dessinateur, le brunissoir remplaçant le crayon. L’un et l’autre peuvent réaliser des dégradés extrêmement nuancés. La différence fondamentale réside dans le fait que le dessinateur part de sa feuille blanche et va vers l’ombre tandis que le graveur vient de l’ombre vers la lumière.
Cette technique permet de réaliser un dessin en dégradé sur une plaque de métal préalablement grainée. Le grainage est une action manuelle qui consiste à passer un berceau (lame en demi-lune dont le tranchant est constitué d'une multitude de petites pointes acérées) sur la surface de la plaque de manière horizontale, verticale et en diagonale.
La manière noire permet de ne pas recourir à des lignes de contour. Le dessin se forme par juxtaposition de zones de valeurs différentes. Ces valeurs sont obtenues en écrasant et en lissant plus ou moins certaines zones : les surfaces grainées retenant l'encre à l'opposé des surfaces lisses qui créent les blancs.
La plaque de métal est ensuite recouverte d'encre puis essuyée en surface afin que seuls les creux soient encrés. On pose ensuite une feuille de papier sur la plaque de métal. Le papier est préalablement humidifié afin qu'il soit plus souple et ne puisse se déchirer. Cet ensemble est ensuite recouvert de langes, toujours dans un souci de protection puis passe sous une presse. La pression oblige alors les fibres du papier à entrer dans les creux de la plaque et à absorber l'encre.
C'est donc la feuille de papier imprimée qui est ensuite montrée et vendue au public.
Koji Ikuta est né en 1953 à Yamagata au nord du Japon. Il habite actuellement à Chiba près de Tokyo.
Professeur de lycée jusqu'à l'âge de 38 ans, et après réflexion, Koji a voulu définitivement travailler l'Art. Déjà depuis 25 ans, il exprime l'essence de l'art japonais avec la technique de la "Manière noire". Son thème préféré est la chouette et le chat: «J'ai choisi la chouette et le chat, nous dit-il, car j'aime bien la nature. La chouette est un oiseau calme et tranquille, et je crois que les chouettes me ressemblent. C'est aussi le seul oiseau qui a les deux yeux de face, comme un chat et qui sont aussi ressemblant au niveau des oreilles. Les autres oiseaux ont les yeux sur le côté. Cette méthode me permet de mettre en avant le charme de la chouette "Sage du bois de nuit", mon animal fétiche».
Koji utilise une technique très particulière appelée "la Manière noire" qui est purement occidentale. Elle a été mise au point et inventée par le lieutenant d'un prince Palatin en 1642. Cette technique dite de "Manière noire" consiste à relever des petites particules de métal sur une plaque de cuivre avec un outil appelé berceau. Cet outil est en forme de demi-lune, il est strié et en acier. Lorsque l'artiste berce cet outil dans un mouvement de balancier sur la plaque de cuivre, il remonte les petites lamelles de métal en faisant ce qu'on appelle un tour, en diagonale, de droite à gauche, de gauche à droite, de haut en bas et de bas en haut. II obtient ainsi tout un quadrillage de petits poils de métal comme une sorte de velouté de peau de pêche ou de velours. Après avoir fait plusieurs tours, il encre cette plaque et l'imprime sur un papier. Il obtient alors un noir absolu, d'où le nom de "Manière noire". De ce noir absolu il va pouvoir tirer des dégradés de couleur grise jusqu'au blanc le plus pur, avec un autre outil que l'on appelle un brunissoir ou un grattoir, il va aplatir plus ou mois ces petites particules de métal. Et lorsqu'il relisse cette plaque de cuivre, le graveur va avoir un blanc pur, et toute la gamme du noir absolu au blanc absolu va s'effectuer sur des petites touches, c'est là qu'intervient le grand art du maître Ikuta. II a monté cette technique avec son secret d'une façon telle que lorsque l'on voit les poils d'un chat ou les plumes d'une chouette on a envie d'avoir la sensation du toucher sur le duvet. C'est extraordinaire quand on connaît la difficulté de cette technique. On peut dire à l'heure actuelle qu'il est parmi les deux ou trois premiers graveurs mondiaux qui a une qualité dans cette technique. Ce qui est sûr: c'est le premier Japonais. Par cette technique, une vingtaine de gravures sont effectuées par an, tous formats confondus. Par exemple: il faut un mois à l'artiste pour en graver un sur un grand format. II fait également, lui-même, ses tirages sur papier car il veut aller jusqu'au bout de ses œuvres.
MANIERE NOIRE (ou mezzotinte)
Ce procédé indirect de gravure inventé au XVIIe siècle en 1642 par le lieutenant Louis SIEGEN qui était au service du Prince palatin RUPRECHT connaît son heure de gloire au XVIIIe siècle grâce aux Anglais. Le graveur graine finement toute la surface de la plaque à l'aide d'un "berceau", instrument garni d'aspérités très serrées : le grain encré donne un noir absolu, les blancs et les gris étant obtenus en ôtant plus ou moins le grain au brunissoir ou au grattoir.
La mezzotinte est une technique simple. C'est aussi une technique de gravure des plus écologiques. Tout y est fait par l'action mécanique des outils, sans intervention de produits chimiques nocifs, du moins avant l'étape de l'impression. Seuls les encres et les solvants qui servent au nettoyage contiennent des dérivés du pétrole. Le cuivre est la matière première de la matrice. On n'utilise pas le zinc, trop mou pour garder la texture et résister aux fortes pressions qu'exigent le tirage de cette technique, pas plus que l'acier, qui lui, résisterait trop à l'action du berceau, des grattoirs et des brunissoirs. Les principaux outils sont dors et déjà nommés: berceaux, grattoirs et brunissoirs. Le berceau est sans doute l'outil caractéristique de la mezzotinte. C'est lui qui, grâce aux dents affilées qui pointent sur le tranchant de sa lame en forme de berceau, permet d'altérer la surface du métal et créer une trame qui sera le support de l'image. La rigueur de son action garantie la durée et la qualité des rendus. Il est donc primordial que cet outil soit d'excellente qualité et adapté au travail à faire. Le berceau est disponible avec différents calibres et différentes grandeurs. Les grands berceaux seront utiles pour couvrir les grandes surfaces, mais leur manipulation peut-être difficile si on ne s'équipe pas d'une pince et d'un manche rallonge.
Le principe : on balance l'instrument appelé berceau de droite à gauche en avançant sur la plaque de cuivre, avec la partie dentelée de l'instrument. Ses dentss'enfoncent dans le métal et l'on obtient une succession de petits points en pointe sèche, il faut ensuite croiser les bandes en pointillés assez réguliers, jusqu'à ce que la plaque soit complètement recouverte de ces petits points, une fois la plaque recouverte de tous ces pointillés elle est noire et c'est à partir de là que l'on va faire apparaître les blancs, et les lumières, on peut dessiner son dessin sur la plaque avec un crayon gras, on utilise alors un brunissoire et un ébarboire pour applatir les pointillés.
IDEE GENERALE
La manière noire place le graveur dans des conditions assez semblables à celles du dessinateur, le brunissoir remplaçant le crayon. L’un et l’autre peuvent réaliser des dégradés extrêmement nuancés. La différence fondamentale réside dans le fait que le dessinateur part de sa feuille blanche et va vers l’ombre tandis que le graveur vient de l’ombre vers la lumière.
Cette technique permet de réaliser un dessin en dégradé sur une plaque de métal préalablement grainée. Le grainage est une action manuelle qui consiste à passer un berceau (lame en demi-lune dont le tranchant est constitué d'une multitude de petites pointes acérées) sur la surface de la plaque de manière horizontale, verticale et en diagonale.
La manière noire permet de ne pas recourir à des lignes de contour. Le dessin se forme par juxtaposition de zones de valeurs différentes. Ces valeurs sont obtenues en écrasant et en lissant plus ou moins certaines zones : les surfaces grainées retenant l'encre à l'opposé des surfaces lisses qui créent les blancs.
La plaque de métal est ensuite recouverte d'encre puis essuyée en surface afin que seuls les creux soient encrés. On pose ensuite une feuille de papier sur la plaque de métal. Le papier est préalablement humidifié afin qu'il soit plus souple et ne puisse se déchirer. Cet ensemble est ensuite recouvert de langes, toujours dans un souci de protection puis passe sous une presse. La pression oblige alors les fibres du papier à entrer dans les creux de la plaque et à absorber l'encre.
C'est donc la feuille de papier imprimée qui est ensuite montrée et vendue au public.
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